« Ce qui suit vous est conté à vous, madame T, à vous et à nulle autre, à moins que vous ne souhaitiez qu’il en soit autrement.
C’est parce que je vous aime depuis si longtemps, depuis avant le début voyez-vous.
Ce sont des voyages au pays des hommes. Voyagez, dit-on, on n’en revient jamais.
C’est juste, je vous écris pour prolonger l’instant, garder une trace, tordre le cou à la fugacité, à l’oubli, à « l’impermanence », ceci sans succès bien sûr puisque c’est vouloir figer l’éphémère et j’aime l’éphémère, nul n’est parfait.
Le prendrez-vous, ce temps de me lire, pour me prolonger un peu en vous. »
– Bernard Giraudeau écrit à la femme qu’il n’a pas encore rencontrée… « Cher Amour «