Il y a des anges aux ailes brisées

Je suis désolé d’avoir essayé de te sauver.

Lorsque nous nous sommes rencontrés…

La première fois que nous nous sommes vus, c’était comme un rêve éveillé, comme un songe.

Tu brillais, d’un feu infatigable, inéteignable, tu débordais d’amour, de courage, les yeux remplis d’aventure.

Tu m’as fait sentir vivant, tu m’as fait progresser et avancer, tu m’as fait lâcher prise sur le négatif, tu m’as fait lâcher prise sur le passé et les mauvaises personnes qui le peuplaient.

Avec toi je me sentais bien et en sécurité.

Je me sentais complet.
Je me sentais aimé.
J’étais comblé, satisfait de ton amour.
Je croyais que si je te donnais mon cœur, tu me donnerais le tien.

Mais j’avais tort.

Car, lorsque nous nous sommes rencontrés, tu étais bonne à cacher, cacher toutes les pièces brisées, celle de ton cœur, de ta vie.

Cacher ton passé, cacher les personnes et les souvenirs qui te brisaient, qui te cassaient, qui te défaisaient.

Et je suis désolé.

Mais avec le temps, j’ai appris que ce n’était pas entièrement de ma faute, car la majorité de ces choses se sont produites avant moi, avant nous.

Mais j’ai essayé de te sauver, de réparer ton coeur, de te soigner, mais tu n’étais pas prête,

Je suis désolé d’avoir essayé d’être ton tout, de me soucier de toi de façon inconditionnelle.

J’ai simplement cru que tu le méritais, mais le plus important c’est que je croyais que c’est ce que tu voulais.

Mais, maintenant après tout ce temps passé qui a coulé, j’ai appris et je voulais te dire que j’étais désolé d’avoir essayé de faire de toi une personne que tu n’étais pas prête à être.

Je suis désolé d’avoir mis autant de temps à me rendre compte que tu étais fragile, autant de temps à m’apercevoir que tu avais toi aussi des faiblesses, des blessures, des cicatrices, qui te consumaient, qui te faisaient encore souffrir, encore mal.

Et je suis désolé d’être désolé pour toi.

Mais, j’ai compris que parfois une personne ne veut pas être sauvée mais simplement soutenue, épaulée.

J’ai compris que tu n’étais pas encore prêt pour nous, mais je sais qu’un jour ça viendra.

Alors, pendant ce temps, concentrons-nous sur nos forces et travaillons nos faiblesses, à notre rythme, à notre vitesse sans brusquer, sans forcer les choses.

J’ai compris que souvent, les personnes les plus brisées, qui ont vécu le plus de souffrances et de douleurs, sont celles qui aident le plus et je ne suis pas désolé pour nous, je ne suis pas désolé pour l’aide que tu m’as apportée et du bien que tu m’as fait ressentir.

Il y a des anges aux ailes brisées capables d’une bonté envers les autres si profondes et si magnifiques.

Il y a des anges aux ailes brisées, incapables de se sauver eux-mêmes.

Et j’ai compris que c’était ton cas.

Nathalie Ramelot



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