La spontanéité, c’est la capacité d’utiliser l’état du moi que nous désirons, au moment où nous le désirons.
Ce n’est pas une façon de dire n’importe quoi à n’importe qui, et n’importe comment, parce que cela nous passe par la tête.
Plutôt que d’être dans un état du moi d’une façon pulsionnelle et inconsciente, la spontanéité nous donne la possibilité de choisir à partir de quel état du moi nous disons ou faisons ce qui nous apparaît nécessaire.
Cette spontanéité peut passer par une réflexion sur la meilleure manière de procéder.
Dans notre vision de la spontanéité, cela peut sembler contraire à ce que nous connaissons.
Mais cette manière de faire nous donne la possibilité de mieux savoir ce que nous voulons, et de prendre en compte l’autre dans toute sa diversité.
On dit parfois qu’il est bon de tourner sept fois la langue dans sa bouche avant de parler.
La spontanéité peut sembler avoir des points communs avec cette idée. Mais elle n’a pas pour but d’inhiber nos actions, nos pensées ou nos sentiments.
Elle permet plutôt de mieux prendre en compte ce que nous faisons, et les conséquences de nos actes.
Etre spontané, ce n’est pas renoncer, avoir peur d’être ce que nous sommes, c’est plutôt une façon de nous montrer, la plus juste possible par rapport à notre vécu intérieur.
Une attitude débarrassée des scories de nos expériences passées, de ce que nous avons appris dans l’enfance sur la façon de dire, de faire, de sentir.
Bien souvent, nous nous demandons, face à une situation:
Que dois-je faire ? Que dois-je dire ?
La spontanéité, c’est de se demander: Qu’est-ce que je veux réellement ?
Quel est mon désir et comment vais-je parvenir à le réaliser ?
Cela implique de savoir qui je suis, et de savoir ce que je veux.
Cela implique aussi de mettre les moyens pour obtenir ce que je veux. Enfin, cela veut dire que je vais prendre le risque de me dévoiler, de me montrer dans toute ma diversité, dans tous mes aspects, positifs ou négatifs. Et c’est en cela que je peux être spontané.