Lâcher prise et acquiescer à l’être ne signifient pas qu’il faut subir sa vie et se cantonner dans une attitude de complète passivité.
Accepter de donner de la vie et accueillir les imprévus de l’existence nous incitent au contraire à nous impliquer totalement.
Cette implication est un mélange subtil d’abandon et d’engagement, de passivité et d’action, de réceptivité et de prise d’initiatives…
La vie demande un engagement.
Si nous l’abordons sur la pointe des pieds, avec la crainte de nous y investir entièrement, pleinement, nous courons vers les échecs et nos bonheurs ne seront que tièdes. Cela est vrai à tous les niveaux : un sportif ou un artiste qui aspire à s’épanouir dans sa discipline n’a pas d’autre choix que de s’impliquer de tout son être.
Celui ou celle qui s’engage en hésitant dans une relation amoureuse peut être assuré que cette relation n’aboutira pas.
Il en va de même sur le plan professionnel ou celui des études : Lorsqu’on ne fait son travail qu’à moitié, sans vraiment s’y appliquer, on n’en tire aucune satisfaction.
Une vie réussie est toujours le fruit d’un engagement, d’une véritable implication dans tous les domaines de l’existence.
Nous sommes responsables de notre vie.
Il nous appartient de développer les capacités que nous avons reçues, de corriger un défaut, de réagir de manière appropriée aux événements qui surviennent, de nous lier aux autres ou de vivre repliés sur nous-mêmes.
Nous sommes en charge de notre bonheur et de notre malheur. Cette attitude est aux antipodes de la position victimale malheureusement très répandue.
Certaines personnes ne se sentent en effet responsables de rien : tout ce qui leur arrive est la faute des autres, de la malchance, de l’état. C’est toujours de l’extérieur que vient le mal et c’est toujours de l’extérieur qu’elles attendent la solution.
Elles gémissent sur leur sort au lieu de se prendre en main, refusent de voir leur responsabilité dans ce qui leur advient et attendent systématiquement un secours de l’extérieur.
Cette déresponsabilisation provient, en grande partie, d’un manque d’intériorité et de conscience de soi…