Le rêve de la chenille

Il était une fois… dans une clairière ensoleillée, une petite chenille qui voulait être un papillon.

Malheureuse de sa condition, elle alla à la rencontre de tous les êtres des environs pour les interroger.

« Bonjour madame la pierre ! Que dois-je faire pour être un papillon ? » demanda t-elle.
« Je ne sais pas, je suis une pierre ! » répondis la pierre. « Mais j’ai le pouvoir d’accueillir ta peine », répondit-elle encore.

Alors, la chenille pleura. Soulagée mais encore soucieuse, elle invoqua la pluie.
« Bonjour, madame la Pluie ! Que dois-je faire pour être un papillon ? » demanda t-elle.
« Je ne sais pas, je suis la Pluie ! Mais je peux te laver et te rafraîchir ». 
Alors, la chenille se roula sous les gouttes qui tombaient d’une averse bienfaisante, puis se sécha au soleil.

« Dis-moi, Soleil, toi qui sait faire tant de bien, que dois-je faire pour être un papillon ? »
« Je ne sais pas, je suis le Soleil, et ma qualité est de donner de la lumière et de la chaleur ! ».

Le vent qui passait par là, lui souffla qu’il était bien trop pressé par tout le travail qu’il avait à accomplir, et que de toute façon, il n’avait pas de solutions mais qu’il porterait la nouvelle partout où il passerait.

Déçue, elle rencontra en chemin un criquet, puis une fourmi et encore un ver de terre, une mésange, une chouette, un hibou, un cochon, une vache, un cheval, un paysan, une lavandière.

Personne ne savait ce qu’elle devait faire, car aucun d’eux n’était une chenille.

Alors, las et affamée par tant de quête, elle se mit à dévorer chaque pousse, chaque feuille et toute verdure autour d’elle. 
Elle mangea et mangea encore. Enfin, complètement repue par ce gargantuesque repas, elle s’endormie et plongea dans un rêve sans fin. 
Un rêve heureux car plein de promesses et de transformations. Un rêve si fort qu’au moment de son réveil, elle se sentit pousser des ailes… et à sa première inspiration, elle s’envola !

C’est pour cela que les papillons sont toujours heureux, parce qu’ils vivent le rêve de leur propre nature !
Et il en va ainsi pour tous les êtres de la terre, la terre elle-même, le soleil et chaque chose de l’univers. 
Alors, remercions les papillons de nous le rappeler !

Serge Striff

Et vous, aujourd’hui, vous allez rêver à quoi ?



Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Retour en haut